J'ai déjà dénoncé ici le côté décadent des Bougon lorsqu'ils sont tombés dans le 'freakshow'. Dans une lettre au Devoir, Jeannot Vachon dénonce aujourd'hui comment les auteurs ont réussi à banaliser l'exploitation sexuelle infantile dans leur dernier 'show' :
Pourquoi tout d'un coup l'exploitation sexuelle infantile n'est-elle plus un sujet tabou? Pourquoi peut-on en présenter des scénarios dans une comédie à grosses cotes d'écoute à des heures où de jeunes yeux peuvent constater que les parents n'ont aucun scrupule à ce sujet car ils en rient de bon coeur? Quelles sont les limites qu'on impose à cette émission? Radio-Canada a-t-elle vraiment besoin de jouer à la roulette russe avec la sexualité infantile pour stimuler ses cotes d'écoute? Ce que les enfants retiendront de cette émission, en plus de la banalité de semblables gestes, est le côté payant de la sexualité, à la fois en tant que client qu'en tant que travailleur du sexe.
Quelles limites aux Bougon?, Jeannot Vachon, dans ledevoir.com, édition du mercredi 17 novembre 2004
Que répondrait cette fois Michel Trudeau, producteur de l'émission? Que « les auteurs des Bougon ont au moins le courage (...) de prendre le risque d'être très mal compris »? Que « l'épisode ne visait pas du tout à [banaliser l'exploitation sexuelle infantile] mais plutôt à mettre l'accent sur notre indifférence »? Que « c'est aussi ça la vie »?
Jeannot Vachon pose la bonne question : Quelles limites aux Bougon?
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