11 mars 2022

Les Ukrainiens, c'est nous autres...

Depuis les premières heures de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe, j'ai mal en-dedans. Et je me demande tous les jours pourquoi. Après tout, c'est loin l'Ukraine. Contrairement aux Européens, nous ne risquons pas ou peu que cette guerre nous atteigne directement... Et pourtant...

Je me suis réveillé ce matin avec, peut-être, la réponse : « Mais, les Ukrainiens, c'est nous autres! » L'invasion de l'armée en octobre 1970... à peine un mois après notre mariage et les rêves qui y étaient associés, perturbés, peut-être à jamais compromis. En rétrospective, l'issue de 'nos' combats territoriaux à forces inégales de 1995, 1980, 1945, 1914, 1876 (oui), 1837-38, 1755 (pour plusieurs d'entre nous)... Et j'en oublie/ignore comme des grands pans de notre histoire. Occultés.

Il y des évènements dont la portée dépasse notre individualité et notre longévité, des évènements inscrits à notre insu dans notre ADN; comme si la Vie voulait nous obliger à ne pas les oublier de génération en génération. Pour, peut-être un jour, en tirer des leçons. À tout le moins, entretenir notre compassion.

24 janvier 2022

Camelot

Je me suis réveillé dans un autre monde ce matin. Celui de mon enfance. Un moment particulier de mon enfance à Drummondville. J'étais alors camelot pour le journal La Presse. 10-12 ans. 25 clients, 25 journaux à livrer à pied chaque matin (sauf le dimanche, Jour du Seigneur dans les années '50). Sac à l'épaule sauf le mercredi, où 'la grosse Presse' trop lourde des publicités des grands magasins montréalais, que je trimbalais alors dans une voiturette ou un traîneau l'hiver. Je me suis rappelé que ça me rapportait 0,05 $ par journal livré. Je me demande comment je faisais certains jours pour arriver à temps à l'école!

05 janvier 2022

Encore vivant

2022. 
L'année où je deviendrai (peut-être) octogénaire. 

Peut-on encore écrire ou seulement penser à cet âge? Je suis bien mal placé pour répondre à cette question! Mais, tiens... Si j'essayais de temps à autre en dialoguant avec ce blogue d'un autre âge...