02 juillet 2004

Moment d'arrêt

J'ai mis ce carnet au monde le premier janvier 2004, il y a donc 6 mois. J'y exprime chaque jour une parcelle de ma vision de la vie. Je le fais d'abord pour moi : pour clarifier et apprivoiser mes idées, mes principes, mes valeurs, mes sentiments, mes perceptions sensorielles. Pour faire la part des choses aussi entre l'essentiel et ce qui ne l'est pas à mes yeux. C'est une démarche exigeante que j'ai voulu graver dans le titre même de ce carnet : un titre sans concessions possibles.



Cet exercice m'est jusqu'à maintenant salutaire : il m'aide à me réconcilier avec la réalité. Il m'aide à voir la réalité, à la décrire telle que je la vois et à faire à travers les mots les ajustements nécessaires à son harmonisation avec mes perceptions. Il m'amène aussi à découvrir les perceptions d'autres bloguistes enchaînés eux aussi dans leur monde : curiosité saine, je crois, et parfois fort enrichissante.



J'aurais pu faire la même démarche en écrivant dans ma bulle un journal fermé. J'ai choisi de le faire de façon ouverte par le truchement d'un blogue. Un défi à la prétention : c'est trop facile de se trouver fin et beau ou dégoûtant dans son miroir bullique. C'est plus compromettant et plus risqué de se livrer en mots au regard de l'autre, mais aussi plus vivifiant. Contrairement au miroir, l'oeil de l'autre réfléchit intérieurement et peut agir sur ce qu'il voit ou lit, l'assumer ou pas et l'exprimer. Et tant mieux si quelqu'un y trouve son compte.



Assez d'auto-analyse bloguiste. Hier, c'était l'orage : éclairs soudains aux échos tonitruants, pluie impressionnante mêlée de grêle. Aujourd'hui, ciel bleu : comme si rien ne s'était passé la veille. Beau temps pour sortir de soi.


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