On était bien cent cinquante personnes à cette messe en plein air à Philipsburg au sanctuaire Notre-Dame-du-Laus jadis très fréquenté par des pellerins, face à la baie Missisquoi jadis très fréquentée par des villlégiateurs.... Le ciel était partiellement nuageux, il faisait un peu frais, le lac était désert comme un marécage en ce dernier dimanche de juillet.
Autour de moi, je n'ai pas senti que le coeur y était; j'ai senti plutôt que le coeur n'y était pas. Était-ce dû au départ prochain pour l'unité pastorale voisine du prêtre officiant qui sait si bien s'adresser aux âmes? Ou celui des soeurs qui vendent leur maison de retraites et s'apprêtent à partir avec un gros morceau du coeur du village? Était-ce dû au fait qu'il y avait à peine quelques jeunes dans cette assemblée perçue comme étant d'un autre âge? N'était-ce pas dû à une certaine nostalgie implicitement partagée des grands rassemblements d'antan dans ces lieux? Ou n'était-ce pas dû plutôt à ce sentiment collectif refoulé d'impuissance devant la baie qui s'étalait douceureusement devant nos yeux, belle au-dessus, infecte en-dessous?
« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. »
« Seigneur, peut-être sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas tu détruire toute la ville? - Non, je ne la détruirai pas, si j'en trouve quarante-cinq. »
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