15 décembre 2004

C'est tellement simple...

    Hier, dans l'actualité au sens large, j'ai été frappé par la simplicité avec laquelle on peut régler des situations qui peuvent apparaître compliquées pourtant au commun des mortels. Voici quelques exemples.


Simple, la prévention de la violence. -- Un reportage d'Enjeux, nous apprenait qu'on peut prévenir la violence à l'école en faisant faire de la 'philosophie' aux enfants dès leur bas âge. Plutôt que de songer à purger le programme de niveau collégial des cours de philosophie, pourquoi ne pas l'inclure dans les programmes de niveaux secondaire et primaire?



Simple, l'arrêt de la surexploitation des forêts. -- Le Rapport final de la Commission sur la gestion des forêts publiques québécoises recommande un changement de culture radical au ministère des Ressources naturelles. J'apprenais de la bouche même du ministre responsable que c'était déjà fait : « Depuis que je suis en poste qu'il est déjà opéré, ce changement de culture ». (Selon Le Journal de Montréal) Pourquoi alors créer un comité en vue d'étudier la faisabilité des recommandations du rapport?



Simple, l'adoption de projets de loi majeurs. -- Le Gouvernement du Québec vient de baillonner l'opposition et d'adopter cinq projets de loi en quelques heures, dont le projet de loi 61 sur la création d'une Agence des partenariats public-privé du Québec et le projet de loi 63 qui institue un guichet unique pour les services de l'État, Services Québec. En quelques heures, on s'est doté d'un cadre législatif qui pourra modifier de fond en comble le fonctionnarisme et les relations d'affaires avec le gouvernement. Pourquoi tout ce temps perdu à parlementer pendant des mois alors qu'on peut tout régler en 24 heures?



Simple, la mise en ligne des livres de 'nos' bibliothèques. -- Il suffit de passer par Google! D'ici six ans, nous aurons accès au contenu de 15 millions de livres via Google, qui s'apprête à numériser -- à raison de 50 000 pages par jour! -- les collections de cinq grandes bibliothèques dont celles de l'Université de Harvard et celles de la Bibliothèque publique de New York. La future Grande Bibliothèque est-elle sur les rangs, question d'ajouter à la collection quelques livres en français?



Simple, de détruire tout un secteur de l'économie d'un pays. -- Ici, fermeture de six usines de textiles à Huntingdon jetant le tiers des habitants du village au chômage. Mais ce n'est que la pointe de la flèche. Toutes les usines occidentales de textile sont touchées : « La levée des quotas à l'importation de produits textiles et vestimentaires, dans quinze jours, risque fort d'accélérer ce déclin. Elle devrait se traduire par la fermeture de 1 300 usines aux Etats-Unis et par la disparition de 650 000 emplois, selon le National Council of Textile Organizations. » (Le Figaro, édition du 15 décembre 2004) On peut se demander qui en profite...

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