Wajdi Mouawad ne figure pas parmi The Greatest Canadian. C'est pourtant un jeune auteur québécois important. Important parce qu'il nous amène constamment à réfléchir sur nous-même en nous référant à l'autre. En l'écoutant, on ne peut faire autrement que de réfléchir sur notre condition humaine. J'en fais mention ici à la suite d'une entrevue entendue chez Marie-France Bazzo à l'occasion de la sortie de son premier film, Littoral, et d'une recherche en ligne pour mieux comprendre son parcours engagé.
On ne peut pas parler d'une culture si on ne sait pas à quoi cette culture est rattachée. C'est-à-dire si on ne connaît pas le trajet qu'elle a suivi pour arriver jusqu'à nous et être ce qu'elle est aujourd'hui.
Une société ne peut faire semblant que deux mille ans de chrétienté n'ont pas existé. Pour qu'une collectivité puisse s'ancrer dans le sol, solidement, elle ne peut pas se déraciner de tout ce qui lui a déjà donné un sens.
C'est alors qu'à force de rêver et de fréquenter ces trois personnages (Oedipe, prince de Thèbes, Hamlet, prince du Danemark et L'Idiot, Prince Mychkine), je me suis senti happé par eux. Il m'est apparu clair au bout d'un certain temps, que c'était mon histoire que je voulais raconter; celle d'un homme de 27 ans qui un jour reçoit la visite de trois morts qui viennent lui dire: « Ta génération est une génération perdue si elle ne plonge pas dans le récit, dans l'histoire. Si elle ne plonge pas dans l'histoire, la bombe la gobera, et vous serez perdus. » Ainsi est né Littoral.
(Citations tirées du synopsis, dans la section Notre cinéma de radio-canada.ca.)
Entrevue (audio) à l'émission Indicatif présent
Entrevue dans Séquence
Extrait de la pièce : Littoral
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