- « La notion d'aculture me fait penser à l'aculturation résultant d'une boulimie de cultures importées », écrivait zero sans accent en post-scriptum à mon billet d'hier.
Je définirais l'aculturation comme étant la neutralisation et l'uniformisation de la culture. L'aculturation mène tout droit à la dépersonnalisation. À plus long terme, l'aculturation prépare l'homo economicus dont on trouve déjà plusieurs spécimens en mutation : ces femmes et ces hommes en nombre croissant qui regardent, écoutent, sentent, goûtent et touchent avec une apparente satisfaction le même genre de produits.
Je crains moins l'aculturation pouvant résulter de cultures importées que celle résultant de la société de production-consommation-profit savamment propagée par les médias qui en dépendent. Je crains plus encore l'aculturation résultant de l'éducation tous azimuts par compétences (compétences à produire) : parce c'est un choix collectif financé par nos deniers et sanctionné par nos gouvernements, soi-disant défenseurs de nos valeurs traditionnelles et citoyennes.
Irrémédiablement, nous nous dirigeons vers une société d'aculturation-production-consommation-profit. Le profit n'est pas bête : il a compris que l'aculturation populaire lui permettra de se perpétuer et de croître sans risques.
La culture permet de prendre conscience du phénomène et de choisir. Choisir d'en tirer son propre profit ou de s'en libérer. Choisir d'avoir ou d'être. Mais qui se préoccupe de la culture? Combien de générations pourront encore faire ce choix?
Bonnes Journées de la culture!
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