Trahis par le Mouvement Desjardins
Le 24 décembre dernier, je dénonçais la trahison du Mouvement Desjardins envers les petits villages du Québec qui l'ont pourtant fait naître et grossir. Aujourd'hui, ces gens trahis par la Caisse populaire Desjardins Sieur-D'Iberville expriment leur colère dans une lettre ouverte publiée dans les journaux régionaux. J'en reproduis ci-après de larges extraits pour m'en rappeler lorsque sonnera le glas du Centre de service Saint-Armand, jadis fièrement nommé Caisse populaire de Saint-Armand-Ouest. Je souligne en gras les accroires faites par le Mouvement Desjardins aux villageois, puis les réalités qui s'ensuivent après que ces derniers eurent cédé en toute bonne foi à la caisse centre leur pouvoir de représentation.
NOUS AVONS ÉTÉ TRAHIS
Au moment de la présentation du projet de regroupement des Caisses populaires Desjardins de Sainte-Brigide d'Iberville, de Saint-Alexandre, d'Iberville, de Mont-Saint-Grégoire, de Sabrevois, de Saint-Sébastien et d'Henryville, en 2000 et 2002, il a été affirmé que rien ne serait modifié mais que tout serait amélioré.
Se regrouper, un geste pour l'avenir disait-on. Parmi les raisons invoquées pour favoriser le regroupement, on nous a parlé notamment de concurrence plus vive, exigences grandissantes des membres, de parts de marché à développer, de la proximité des caisses entre elles, des économies potentielles liées au projet et de la marge de manoeuvre qui permettrait d'améliorer la qualité du service.
L'objectif de la fusion consistait à regrouper, en une seule coopérative, les ressources humaines, financières et matérielles afin de créer une organisation pour les membres: ayant une capacité de service accrue et toujours alignée selon leurs besoins et attentes, encore plus solide financièrement, qui veut accroître son engagement social et économique.
Les avantages du regroupement pour les membres consistaient au maintien des points de services actuels pour les accueillir, à l'élargissement de l'accès aux produits spécialisés, la mise en commun des expertises des employés, les économies d'échelle, demeurer propriétaires d'une coopérative solide, chaque milieu sera représenté au conseil d'administration de la nouvelle caisse, présence assurée dans le milieu et ristournes. La nouvelle caisse devait maintenir ses sept places d'affaires.
Or, les dirigeants de la Caisse populaire Desjardins Sieur-D'Iberville ont projeté de fermer cinq centres de service au cours de l'année 2004 sans aucune consultation des membres. Les membres du comité des citoyens de Mont-Saint-Grégoire ont réussi à faire renverser la décision en ce qui les concerne. La décision de fermer quatre centres a été prise dans le but, affirme-t-on, de réduire de 500 000 $ les frais d'exploitation. Pourtant, toutes les caisses étaient rentables...
Devant la colère des citoyens et élus municipaux manifestée à la suite de l'annonce des fermetures, la Caisse a décidé d'offrir « 13 heures de «service comptoir (dépôt-retrait) non informatisé », distribuées sur deux jours!!! Cette décision devrait, selon eux, permettre une économie de 250 000 $ sur une base annuelle. Les dirigeants de la Caisse ne se sont aucunement préoccupés de la pétition signée par plus de 700 membres qui a été déposée.
En vérité, les membres du conseil d'administration ont mis le grappin sur notre argent afin de faire construire un agrandissement de leur Caisse populaire, à Iberville, lequel comprendra une quinzaine de nouveaux bureaux, trois salles de rencontre, de multiples espaces communs dont une salle de réunion, une cuisine et un vestiaire et logera principalement l'équipe dévolue à la gestion professionnelle des avoirs.
Les dirigeants ont diminué les heures d'ouverture des Caisses populaires situées dans les milieux ruraux de 7 heures par semaine, alors qu'Iberville a augmenté les siennes de 15 heures par semaine! Ils ont également voulu s'octroyer de meilleurs salaires et autres avantages personnels aucunement liés avec les intérêts de leurs membres.
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Leurs décisions vont à l'encontre de la philosophie de Desjardins et sont contraires aux missions des Caisses populaires. Les milieux urbains se développent encore au détriment des milieux ruraux. Dorénavant, deux catégories de membres font partie de la nouvelle caisse: ceux qui bénéficient des services et les autres qui sont laissés pour compte.
Comités des citoyens des quatre municipalités concernées
Lettre parue dans L'Avenir & Des Rivières, édition du 15 janvier 2005. Les articles de cet hebdo ne restent pas longtemps en ligne; c'est pourquoi je reproduis ici presque intégralement cette lettre ouverte de mes concitoyens des villages environnants.
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