05 octobre 2004

Serions-nous en train de préparer une génération de non-lecteurs?

L'éditorial de Josée Boileau dans ledevoir.com d'hier, Lira-t-on demain?, m'a amené à télécharger le rapport de l'Observatoire de la culture et des communications du Québec sur la place de la lecture chez nous. Comme à l'accoutumée et faute de temps, j'ai parcouru la table des matières et lu attentivement (en surlignant les passages à relire) l'introduction et la conclusion. L'auteur nous laisse avec ces observations qui sonnent un peu étranges en ce 20e festival de la poésie :
La lecture est en régression dans l'ensemble de la population sous la double montée de la programmation des médias électroniques et de l'offre dans les autres formes de divertissement. Ces produits viennent concurrencer la lecture dans ses fonctions informative et ludique. Cela pourrait expliquer pourquoi régresse la lecture régulière -- la lecture de divertissement en particulier -- et pourquoi se gonfle depuis quelques années la catégorie des non-lecteurs. Enfin, la lecture répond à des besoins de divertissement et d'information et elle est rarement une activité esthétique. Si la majorité des lecteurs lisent de temps à autre les grands auteurs, des essais et de la poésie, rares sont les passionnés de la grande littérature.

État des lieux du livre et des bibliothèques, par l'Observatoire de la culture et des communications du Québec, septembre 2004.

Belle occasion de réfléchir sur la lecture et le temps : j'y reviendrai parce que ces jours-ci, je n'ai ni le temps ni le coeur à lire 250 pages. Merci à l'Institut de la statistique du Québec d'avoir mis en ligne une version PDF de cet important document pour celles et ceux qui, comme moi, n'auraient pu le lire autrement.


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