Plusieurs signes me font craindre le pire pour notre inconscience collective.
Il y a d'abord la solidarité manifestée des étudiants aux politiques d'aide aux études obligeant les moins favorisés d'entre eux à s'endetter allègrement s'ils veulent tirer leur épingle du jeu. Mais il y a aussi la Commission Gomery dont les révélations sur les empocheurs publics sans vergogne nous font bondir en même temps que la cote d'écoute du RDI.
Il y a d'autres signes, plus subtils, comme le fait d'avoir élu un gouvernement minoritaire à Ottawa et celui d'avoir amené les Guy A. Lepage, Jeff Fillion et autres humoristes à calmer leurs sparages. Et j'en passe (Hydro-Québec qui crée des emplois pour surveiller nos régions; Loto-Québec qui retire quelques-unes de ses machines grippe-sous; un gouvernement libéral qui se dit prêt à faire du développement durable; des Wal-Mart aux prises avec la syndicalisation de leurs associés; les pédophiles, les financiers véreux et les terroristes pourchassés par les polices du monde entier; le protocole de Kyoto récemment signé au niveau planétaire malgré les USA; les déboires de la malbouffe obésitaire; les virages santé, bio, vélo, équitable; les commissions anti-dopage; la préoccupation un tant soit peu du patrimonial; les congés parentaux pour les enfants qui viennent...)
Autant de signes qui ne trompent pas : l'ère de l'inconscience collective est menacée, peut-être même s'achève-t-elle. Je pressens, j'espère, j'anticipe, j'imagine qu'il s'ensuivra une baisse de la consommation à vide, un affaiblissement de l'économie avide, un appauvrissement des milliardaires. Mais serai-je là encore assez longtemps pour vivre la révolution du coeur qui en surgira?
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