L'électeur contribuable que je suis pendant la période électorale -- simple contribuable après --, a une étrange impression. L'impression que nous n'existons pas. Que pour les chefs en lice et pour les quelques candidats qui ont la parole (facile?), les caméras existent, les micros existent, les journalistes existent, les partisans avec leur carte de membre existent...
Mais nous, nous, le peuple? Nous, les électeurs dont le vote est si important? Les chefs et leurs porte-paroles ne nous parlent pas. Ils parlent de nous; mais ils ne nous parlent pas. C'est pourtant nous qu'il faudrait convaincre, pas les journalistes!
Ce qui suit s'adresse aux chefs de partis directement et exclusivement. (Surtout pas à leurs conseillers en communication.)
Monsieur Paul Martin,
Monsieur Stephen Harper,
Monsieur Jack Layton,
Monsieur Jean Duceppe,
(if you need it, an English version follows)
Ne vous laissez pas avoir plus longtemps par les médias.
Les médias sont en train de vous kidnapper, si ce n'est déjà fait -- et si c'est le cas, vous ne pourrez malheureusement jamais lire ce message. Ils sont en train de vous kidnapper et nous demandent en rançon l'augmentation de leur tirage ou de leur cote d'écoute ainsi que le prix de pages entières de publicité partisane ou gouvernementale. Toutes les questions qu'ils vous posent sont piégées : ils ne veulent pas vraiment connaître les réponses; il veulent simplement vous déstabiliser, vous provoquer afin d'avoir un prochain titre pour leur papier ou des images originales (une grimace de surprise, un bégaiement d'hésitation, une phrase contradictoire, un lapsus, une bourde...) pour leur topo télé.
Vous n'appartenez pas aux médias; vous nous appartenez. Parlez-nous, convainquez-nous. Nous, on ne vous piégera pas; on voudra seulement en savoir plus pour être certains de notre choix le 28 prochain. On ne vous demande même pas des promesses; seulement de nous dire votre vision du pays et de nous convaincre de votre humanité. Mettez-nous dans le coup : parlez-nous.
Ou alors, ne soyez pas surpris si un jour, seulement vos partisans (à qui vous parlez) et les journalistes (à qui vous parlez de nous), seulement eux iront voter. C'est que nous aurons compris ce que nous représentons véritablement pour vous, mais que vous n'aurez pas compris ce que vous représentez pour nous.
(English integral version from Google translation tool)
You longer do not let have by the media. The media are kidnapping you, if it is not already done -- and if it is the case, you cannot unfortunately never read this message. They are kidnapping you and ask us in ransom the increase in their pulling or their dimension of listening as well as the price of whole pages of publicity partisane or governmental. All the questions that they pose to you are trapped: they do not want to really know the answers; it want simply to destabilize you, you to cause in order to have a forthcoming title for their paper or of the original images (a grimace of surprise, a stammering of hesitation, a contradictory sentence, a lapse, a boob...) for their tele topo. You do not belong to the media; you belong to us. Speak to us, convainquez us. Us, you will not be trapped; one will want only to know of them more to be certain of our choice the 28 next. One does not even ask you for promises; only to tell us your vision of the country and to convince us of your humanity. Put to us in the blow: speak to us. Or then, are not surprised if one day, only your partisans (with which you speak) and the journalists (with whom you speak about us), only they will vote. It is that we will have understood what we represent truly for you, but that you will not have understood what you represent for us..
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