16 juin 2004

La page noire

Amas de lettres insignifiantes, des mots surgissent je ne sais d'où dans la mémoire fragile du temps. Je m'en empare, les jette à la volée sur une page blanche.


Les mots s'étalent dans tous les sens, s'entre-mêlent, se superposent, cherchent en vain une phrase pour se donner un sens. Dans la cohue, des lettres se détachent, les mots se défont; on ne voit bientôt plus que consonnes, voyelles et accents épars.


L'accumulation continue jusqu'à ce qu'on ne distingue plus rien. Ni mots, ni lettres. Rien. La page est noire.


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