21 mai 2004

Identité 101-3 ou L'indispensable fierté

Pas besoin d'aller bien loin. Jusqu'en 1985, il y avait ici La caisse populaire de Saint-Armand-Ouest : un directeur, une employée. Mais aussi, un Conseil d'administration composé de gens de notre entourage. C'était NOTRE caisse populaire. On a maintenant un 'centre de services' dont l'organisation et l'existence dépendent d'administrateurs de la Caisse de Bedford, des gens bien d'ailleurs. Même chose pour notre école primaire qui, depuis la régionalisation des commissions scolaires, est administrée à environ 60 kilomètres d'ici, à Granby, par des gens sans aucun doute compétents mais que nous ne connaissons pas et qui ne nous connaissent pas.


En perdant le contrôle de notre Caisse populaire et de notre école -- Saint-Armand a déjà eu sa propre commission scolaire --, nous avons en même temps perdu une partie de notre fierté, de notre identité. (Heureusement, il nous reste encore quelques autres raisons d'être fiers.) Rationalisation politico-économico-administrative oblige : je ne remets pas en question la pertinence des choix qui ont été faits dans ces deux cas et je ne suis pas parti sur un trip nostalgique, j'en note seulement les conséquences sur notre identité armandoise.


Tout cela pour dire que je comprends fort bien que les gens des municipalités fusionnées contre leur gré par le précédent gouvernement d'un parti qui se disait québécois aient signé en grand nombre ces derniers jours pour pouvoir se prononcer par référendum sur l'avenir de leur fierté.


Identité 101-2 ou Un privilège de riches?

Identité 101-1 ou Le pouvoir avant tout


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