La conversation de cette semaine entre Denise Bombardier et Jean-Herman Guay m'a amené à requestionner mes motivations profondes. C'est comme si les deux interlocuteurs s'étaient ligués pour renforcer un constat de plus en plus évident : les grands courants idéologiques se sont essoufflés et il n'y a plus beaucoup d'intellectuels pour les soutenir. Communisme, socialisme, catholicisme... sont en train de passer à l'histoire : en fait, toutes les idéologies qui ont donné lieu à des systèmes plus ou moins rigides et fermés sur eux-mêmes. Et celles qui persistent et signent auront un jour ou l'autre le même sort : je pense ici au capitalisme sauvage et aux autres fondamentalismes.
Il y a un bon côté à cela : chacun de nous est maintenant confronté à ses motivations profondes en faisant ses choix. Et c'est tout un défi que d'être fidèle à ses motivations... Car, si les idéologies ne sont plus là pour nous porter, nous n'en sommes pas moins influencés par toutes sortes de courants d'idées qui en occupent la place vacante et profitent de l'omniprésence médiatique pour tenter de nous enfirouaper.
Comme un bateau, j'ai trois choix : rester bien ancré au quai, me laisser voguer au gré des flots ou partir vers une destination précise et garder le cap.
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