Chacun y va un jour ou l'autre de sa définition du blogue. mediaTIC en fait fait souvent état. Dans Les dossiers de l'ingénierie éducative, Évelyne Broudoux consacre même un article complet à cerner cette définition :
« (...) c'est une rubrique de brèves dont le tri est automatisé et qui empile la plus récente sur les plus anciennes. (...) Le blog est signé par son auteur et son style est plus proche du billet, de la critique que de la brève laconique du communiqué d'agence de presse. Il se situe à l'opposé de l'information prétendument vérifiée et "objective" du journaliste; il est le commentaire subjectif et personnel d'un auteur. (...) »
« Je blogue, tu blogues, nous bloguons. Du carnet individuel à l'écriture collective » (document pdf à télécharger) dans Publier en ligne aujourd'hui. [via Thot]
Essai. Si bloguer connaît une telle vogue, c'est peut-être que le blogue met le 'trip' de l'écriture à la portée de tous (de tous ceux qui savent écrire, à tout le moins). En faisant abstraction de l'aspect monétaire, on peut dire que bloguer, c'est un 'trip' d'écriture au même titre qu'écrire un livre ou rédiger un article dans un magazine. Un 'trip' plus risqué encore : car bloguer, c'est 'écrire sans filet'. Quand je blogue, j'écris en toute liberté sur un sujet de mon choix sans autres règles ni contraintes que celles que je m'impose à moi-même : et j'en assume seul les conséquences. Dans cette optique, c'est une forme d'écriture extrême dans laquelle je peux être purement moi-même et faire table rase des préjugés (favorables ou défavorables) rattachés à mon âge, à mon sexe, à ma race, à ma citoyenneté, à mes diplômes, à mes fonctions sociales, à mon passé et à mes comptes à payer. Ce qui n'est pas le cas si j'écris un livre ou article dans un magazine, car je deviens alors une cible médiatique; et je dois donc suivre les règles du jeu, être vendeur, écrire vendeur, être acheté donc être achetable.
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