07 juin 2004

Simplification

L'économie s'occupe des bêtes que nous sommes. (Dans le langage économique, on utilise plutôt le mot 'consommateurs', mais ça revient au même.) L'économie répond donc à nos besoins en tant que bêtes et nous crée même des besoins bêtes pour pouvoir y répondre.


Mais qui dit bêtes, dit troupeaux. Et, c'est connu, plus les troupeaux sont gros, plus on y trouve de bêtes; et plus il y a de bêtes, meilleur c'est pour l'économie. Ce qui est moins connu, c'est que plus il y a de bêtes dans un troupeau, plus les bêtes y sont bêtes. Et que la bêtise, ce n'est pas du tout bon pour l'économie.


On inventa donc la politique pour répondre aux besoins des troupeaux, c'est-à-dire pour gérer la bêtise des bêtes en troupeaux. Mais s'il faut un grand nombre de bêtes, peu importe leur grosseur, pour faire marcher l'économie, c'est tout à fait le contraire dans le cas de la politique : peu importe le nombre de troupeaux, l'important c'est qu'ils soient gros et qu'ils rassemblent le plus grand nombre possible de bêtes afin qu'il y ait le plus possible de bêtises à gérer. (Dans le langage politique, on utilise plutôt le mot 'contribuables' et parfois 'électeurs', mais ça revient au même.)


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