25 avril 2004

Pourquoi les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et à qui profitent nos richesses naturelles collectives

Enjeux nous a donné un répit cette semaine côté sexe pour aborder un sujet qui cette fois n'est pas à fleur de peau : les paradis fiscaux.


Ce qu'on soupçonnait de loin s'avère vrai de près, images et témoignages à l'appui. Avec la complicité des lois internationales, des professionnels de l'économie mondiale et des institutions financières qui n'en finissent plus d'ouvrir des succursales pour recevoir l'argent de l'exploitation du monde, nos multimillionnaires peuvent faire un pied de nez à la fiscalité canadienne et vivre à vitesse grand luxe dans les eaux bleu jade de quelques îles des Antilles. En toute 'légalité'. En toute immoralité aussi, mais peu leur en chaut : la morale, c'est pour les petites gens ignares qui ne peuvent se payer de bons avocats.


« La Barbade offre, comme tous les paradis fiscaux, un taux d'imposition nul ou insignifiant, le secret bancaire, la confidentialité et l'absence d'investissement dans l'économie locale. À qui profitent les paradis? Aux gens d'affaires canadiens qui se sauvent de l'impôt tout à fait légalement et qui jouent avec les règles fiscales de manière à ramener le plus de profits dans leur poche. Le cas le plus célèbre est celui du premier ministre Paul Martin et de CSL International. Depuis qu'il a enregistré ses compagnies à la Barbade en 1995, ce paradis est devenu la première destination fiscale des gens d'affaires canadiens qui placent leurs milliards à l'abri de l'impôt. »

Un scandale innommable enfin documenté dans un reportage à revoir ou à lire sur le site de Radio-Canada : Les évasions barbares.


Et vous savez quoi? Si scandaleuse soit-elle, cette situation persistera. Devinez pourquoi?


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