La chronique de Denise Bombardier « La saison des idées » éclaire cette perception que nous avons du vide intellectuel qui remplit le monde politique depuis quelques années.
« Aujourd'hui, la donne est changée. Les idées ont cédé l'avant-scène aux opinions si chères aux spécialistes des sondages et aux organisateurs électoraux. (...) Si les opinions ont pris le pas sur les idées, c'est que l'électoralisme et le clientélisme se sont substitués à une certaine idée de la politique et surtout de ceux qui l'exercent. Avant que l'exercice de la démocratie ne dégénère en démagogie, les élus se sentaient investis d'une responsabilité, celle de gouverner selon leur conscience et non selon les agitations du moment. »
C'est là un constat désolant sur le plan politique mais plus encore un constat d'échec de notre système d'éducation. Pour gouverner selon sa conscience, il faut d'abord en avoir développé une étant jeune et être capable de l'appuyer, de l'affirmer et de la défendre. L'école d'aujourd'hui développe-t-elle suffisamment cette conscience et apprend-elle aux jeunes à affirmer leurs valeurs et à les défendre? Ou a-t-elle baissé les bras pour satisfaire la société éponge et présentiste dans laquelle nous consommons?
Développer la conscience politique est une des responsabilités premières de l'école, du primaire à l'université.
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