Une réflexion fondamentale : Le messager a l'importance de son message, par Robert Blondin, dans ledevoir.com, édition du mercredi 6 avril 2005
Nous vivons l'âge d'or de la procuration. Nous sommes célèbres par procuration en dévorant les états d'âme des vedettes. Nous sommes amoureux par procuration en nous identifiant à des personnages de téléromans. Nous sommes vindicatifs par conflits lointains interposés. Nous sommes violents par faits divers interposés. Nous sommes beaux par procuration. Nous mourrons même par procuration. Nous avons massivement délégué au dieu cathodique le soin de vivre pour nous. Nous nous octroyons l'importance des médias. Nous sommes les médias. Essayez de vivre sans médias...
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