29 juin 2005

Smog. Bof...

Smog nucléaire (dans mon blog-notes)


26 juin 2005

Au bord de ma rivière




ici j'entends le courant de mes peines

perdues dans le temps d'un amont lointain

s'écouler dans le ruisseau de mes veines

m'emportant vers un aval incertain



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25 juin 2005

24 juin, fête de l'ambiguïté québécoise

Hier, c'était congé, c'était la fête un peu partout au Québec et dans les autres provinces canadiennes où résiste le français. Mais la fête de qui? de quoi? Question d'ailleurs de plus en plus récurrente : elle ne se pose pas seulement le 24 juin -- chaque troisième lundi de mai de congé la ramène avec la reine Victoria, Dollard des Ormeaux et les Patriotes qui se l'arrogent à qui mieux-mieux --, mais elle se pose surtout le 24 juin.



La fête du 24 juin nous rassemble selon toute vraisemblance; le sens de cette fête nous divise pourtant. À plus d'un égard d'ailleurs. Fête religieuse (saint Jean-Baptiste) ou fête laïque (solstice d'été)? Fête nationale du Québec et des Québécois ou fête des Canadiens-français? Ou fête des cinq à la fois, c'est-à-dire fête de l'ambiguïté québécoise? Ou fête de peu importe quoi, c'est-à-dire fête de la naïveté?



Ouvrons une parenthèse.



    Si je n'ai pu participer à la fête hier, j'ai pu y télé-assister, en voir et entendre des fragments condensés aux 'nouvelles' et même m'offrir l'intégrale de l'officiel 'spectacle Loto-Québec' à Radio-Canada : un enchevêtrement d'ambiguïtés. À travers une avalanche de spots publicitaires pour les produits des sociétés transnationales, la télévision publique canadienne diffusant le spectacle multiculturel officiel de la fête du 24 juin, dite Fête nationale du Québec, commandité en sourdine par le gouvernement du Québec via Loto-Québec, sa filiale tributaire du jeu de hasard programmé.


Fermons la parenthèse.



L'ambiguïté est la mère de la confusion et du salmigondis. L'ambiguïté québécoise ne fait pas exception. Quelqu'un quelque part voudrait en finir avec la culture canadienne-française en lui substituant une néomulticulture qu'il ne procéderait pas autrement. Or on aura beau greffer des branche et des feuilles à l'arbre, c'est peine perdue si en même temps on charcute ses racines.




23 juin 2005

Tripo-Québec

Je suis on ne peut plus outré de voir avec quel culot Loto-Québec nous présente ces jours-ci son projet de déménager au Centre-ville, soi-disant en vue d'y implanter un 'complexe de divertissement international' avec le Cirque du Soleil de Las Vegas.



Le jeu comme l'alcool est un mal nécessaire, soit. Point, à la ligne. En faire la promotion et le développement frôle le proxénitisme.



Depuis la création de Loto-Québec, le jeu comme l'alcool est devenu un mal fort lucratif pour les gouvernements et les tenanciers de bars : deux mamelles à valeur ajoutée dont ils ne peuvent visiblement plus se passer.



Que le jeu et l'alcool déshumanisent à petit feu, favorisent la criminalité, altèrent et brisent quotidiennement des vies et d'autres vies innocentes qui en dépendent, on s'en fout en haut lieu. Après tout, la vie n'est qu'un jeu de hasard : que les chanceux gagnent!



Et que dire de l'hypocrisie de ceux pour lesquels Loto-Québec est une vache à lait? On se contente pour la forme de rapporter dans les médias quelques oppositions démunies; mais sur le fond, les médias s'opposeront-ils à ce que Loto-Québec et son cirque adoptif leur profitent plus encore en revenus publicitaires?



Rien à craindre non plus des perdants, la majorité des joueurs. L'opposition au projet ne viendra pas d'eux : les perdants n'ont pas coutume de pavoiser, cherchant plutôt à troquer leur frustration et leur honte pour de nouveaux pseudo-rêves.



Je parie ce qui reste de ma chemise que le projet se réalisera. Ce jour-là, Loto-Québec devrait en même temps changer son nom pour Tripo-Québec.



19 juin 2005

Dépèrissement

J'ai connu l'apogée du père. C'était l'époque où le gouvernement gouvernait comme un père, où Dieu était Notre Père, où le pape était le Saint Père, où il y avait une cinquantaine de communautés de pères (chacun d'eux étant un père 'spirituel' dans son milieu) et où toute chose importante était faite « au nom du père et... ». C'était aussi l'époque où à peu près tout le monde avait un père pourvoyeur qui venait plus ou moins souvent faire acte de présence à la maison familiale : chez nous, c'était à l'heure des repas; chez d'autres, les fins de semaine ou de mois. Le reste du temps, le père devait ou disait travailler loin et longtemps pour pourvoyer. Mais même en son absence, le père était là : « Quand ton père va r'venir, lui va te parler et tu vas y goûter! »



J'ai aussi connu le déclin du père. Je pense que c'est venu d'un constat collectif quasi synchrone le jour où on s'est aperçu qu'il était bien loin le père, qu'il était bien absent et avait tort de l'être, et surtout qu'on pouvait facilement s'en passer; les pères, de leur côté, prenaient conscience que la paternité n'était pas rentable. Et cette conjoncture fit que Dieu, le gouvernement, le pape, les pères spirituels et les pères pourvoyeurs se mirent tous à 'dépèrir'. Il n'en fallait pas plus pour qu'en quelques dizaines d'années le père ne devint finalement qu'un concept folklorique. Mais dans le père, il y avait l'homme pour le supplanter. Le gouvernement se mit donc à gouverner selon les droits de l'homme. Dieu disparut; l'homme le remplaça. Le Saint Père devint un saint homme. Les communautés de pères spirituels cédèrent la place aux mâles psycho-, sexo- et autres monologuistes ainsi qu'aux humoristes, ces vrais hommes au rire franc et au franc parler. Et les pères pourvoyeurs ainsi délestés de leur rôle se résignèrent d'abord, puis prirent plaisir à vivre en hommes, c'est-à-dire à rester gars à perpétuité.



Aujourd'hui, quels pères fête-t-on au juste? Une espèce en voie de disparition dont les aspirations ont encore une certaine valeur marchande. L'État s'étant arrogé en prétextant la suppléance tous les devoirs du père avec le pouvoir inhérent, quel intérêt y a-t-il encore pour l'homme à paterniser?




16 juin 2005

Supposons...

En relisant mon billet sur l'effet CPE, je me surprends à imaginer -- simplement pour le plaisir d'imaginer -- un autre scénario. Basé celui-là sur le droit de l'enfant d'avoir une famille (disons, pour simplifier, une famille selon la définition traditionnelle*). Un droit tout à fait imaginaire, je le répète : on parle ici pour parler.



Ce droit de l'enfant d'avoir une famille, s'il existait, ferait en sorte que la famille doive absolument être sauvegardée, soutenue, valorisée et privilégiée par nos gouvernements en toute démocratie ou société de droit : l'État devrait assurer la pérennité de la famille. Dans ce scénario absolument farfelu, l'homme est d'abord le père d'un enfant; la femme, d'abord la mère d'un enfant. Et comme le droit d'avoir une famille c'est aussi le droit à des frères et à des soeurs, l'État a le devoir de favoriser les naissances et d'encourager la vie familiale par des politiques cohérentes à cet égard dans les domaines de la fiscalité, du logement, de l'éducation, des loisirs, etc.



On pourrait poursuivre l'exercice et imaginer l'impact d'un tel droit dans tous les domaines, notamment celui des médias faisant alors la promotion de la fidélité, de la sobriété, de la solidarité, de l'harmonie et de la créativité. Imaginer que la valeur première soit l'enfant plutôt que l'argent... Imaginer le développement durable du bonheur proche accessible à la majorité plutôt que le développement de l'économie mondiale lointaine favorisant une minorité...



Vous croyez vraiment, docteur, que je devrais consulter un psy?



    *Famille : institution juridique qui groupe des personnes unies par les liens du mariage, par les liens du sang, éventuellement, en vertu d'un pacte, par des liens d'adoption. (TLFi)

15 juin 2005

L'effet CPE

Effet médias ou véritable effet CPE? Toujours est-il qu'à travers les multiples reportages télé liés à la grève actuelle dans le milieu des centres de la petite enfance, on nous présente des témoignages de parents. Des témoignages révélateurs. Les jeunes parents sont satisfaits des CPE, sont d'accord avec les revendications des éducatrices en grève et souhaitent que le gouvernement ajoute d'autres 'places' aux 189 380 actuelles.



Ce qui ressort de tous ces témoignages médiatisés, c'est que les CPE sont maintenant indispensables. Comme le sont les cégeps, les écoles, les clsc, les palais de justice et les centres hospitaliers. Toutes ces institutions ont eu à peu près le même parcours : d'abord services à la population, ils se sont structurés, les gouvernements les ont encadrés et ils font maintenant partie de nos droits inaliénables, ce qui leur assure la pérennité. Droit à la santé, droit à la justice, droit aux services sociaux, droit à l'instruction...



Il fallait voir en fin de semaine les nouveaux parents faire la queue à Gatineau pour inscrire leur plus jeune dans un CPE dont la construction vient d'être officiellement annoncée... Il faut voir aux actualités un papa, une maman se mettre martel en tête afin de trouver 'un milieu de garde' transitoire pour l'enfant privé de son service de garde, ou même se résigner (visiblement) à 'rester à la maison pour s'en occuper'... Il faut entendre les représentants des parties en négociation s'accuser mutuellement de 'prendre les parents en otages'... -- avec leurs enfants, dans leur propre maison, devraient-ils ajouter!



L'effet CPE est donc manifestement la libération des parents. Grâce aux CPE, un nouveau droit est en train de s'imposer : celui de faire garder ses enfants pour 7 dollars par jour à partir de l'âge de 6 mois.



Est-ce que cet effet qui s'avère fatalement un nouveau droit est un progrès? Sur le plan économique, indubitablement. Sur le plan social, l'avenir permettra d'en juger.


12 juin 2005

Journée mondiale contre le travail des enfants

10 millions d'enfants dans le monde travaillent pour les multinationales. Un million d'enfants travaillent dans des mines et des carrières. En 2005.


Inconscient, irresponsable, égocentrique ou criminel?

Hier. SMOG. 30 degrés Celcius à l'ombre. À Saint-Jean-sur-Richelieu, face à l'entrée latérale du Zeller's HBC (Hudson's Bay Company in Qwaybec -- l'astuce à la mode pour faire un pied de nez à la loi 101 en toute légalité, RBC, CIBC, BMO... -- pardonnez-moi cet égarement, sans doute un effet du smoke fog).



Hier donc. SMOG. 30 degrés Celcius à l'ombre. Trois automobiles stationnées, moteur en marche. Dans l'une, ni conducteur ni passager : personne. Dans chacune des deux autres, un conducteur tout à son aise dans son siège baquet incliné juste au bon angle, en mode j'attends-ma-blonde-en-train-de-magaziner. Moteur en marche pour airclimatiser ces messieurs dames qui seraient pourtant hors-la-loi à Montréal!



Ce genre de comportement inconscient, irresponsable et égocentrique devrait être considéré comme un crime de lèse-humanité.


06 juin 2005

Sortir de l'ombre

C'est aujourd'hui qu'ÉditiQue SM sort de l'ombre pour offrir ses services à une clientèle élargie après 20 ans au service quasi exclusif de la formation à distance.





05 juin 2005

Mon empreinte écologique

En cette journée mondiale de l'environnement, un test tout simple peut nous amener à réfléchir concrètement sur notre inconscience et sur notre irresponsabilité collectives...


Résultat. Si toute la population dans le monde vivait à ma façon, il faudrait 4,21 planètes Terre pour fournir à la demande!


Observation. Et si toute la population du monde vivait à l'américaine, il faudrait 6,81 planètes Terre!


Calculez votre empreinte écologique. Fortement recommandé aux jeunes (sans limite d'âge) et à celles et ceux qui croient que l'avenir se joue au présent.


03 juin 2005

Chanson inachevée

Tant de fleurs en mai

Et si peu de fruits en août


Tant d'amour en nous

Et si peu pouvoir aimer