La nouvelle saison de notre télévision publique s'annonce nombriliste et montréaliste. Les émissions de placotage et de potinage sur les plaisirs entre vedettes consentantes de la tour se multiplient dans le sillon habilement tracé par Guy Ha! Lepage, toutes orientées vers l'autopromotion rapporteuse en cotes d'écoute et en accroissement de la consommation d'images à sensations et à sexations. Pour faire un pied-de-nez à la convergence, Radio-Canada Montréal a inventé la nombrilvergence à la petite semaine. Effet des partenariats publics privés en télévision? Pourquoi le privé se priverait-il de ce qui rapporte, c'est-à-dire des cotes?
Comprenons-nous bien. Ces 'talk-show' sont généralement fort bien faits et donnent le goût de s'y agglutiner : ce n'est pas pour rien qu'elles ont la cote auprès de la bougonnerie. Mais, selon moi, le petit vedettariat qui tourne en rond autour d'un miroir n'a pas sa place à la télévision publique dont on s'attend qu'elle soit plutôt citoyenne. Notre télé devrait mettre au premier plan et aux grandes heures d'écoute ce dont le privé nous prive : nourrir l'imagination des petits, rafraîchir la mémoire des grands, nous faire explorer les régions et partager ce qui anime ou menace leurs habitants -- qui ont aussi des 'parts' dans cette télé --, faire parler le plus de gens possible à la caméra, même des universitaires s'il s'en trouve, de leurs idées, de leurs préoccupations, de leurs visions et de leurs rêves, même de leurs indignations... Des 'talk-show' citoyens plutôt que nombrilvergents : est-ce trop demander en tant que contribuable téléspectateur payeur?
Ce qui m'amène à me poser la question : qui contrôle vraiment le réseau français pan-canadien de Radio-Canada en 2005 pour qu'on en soit rendu là?
1 commentaire:
Franchement? J'aurais le goût de verser dans la "théorie du complot". Pendant qu'on regarde les vedettes se gratter le dos mutuellement, on a pas le temps de penser aux choses importantes (chacun nommera ici sa liste de priorité, moi ça serait la souveraineté, la justice, l'entraide avec tiers-monde et la recherche d'une solution viable de croissance durable).
Franchement? Je dois avouer que je suis cynique et que la télévision ne donne que ce que la "masse" recherche : se divertir.
Stopper la course à l'audimat et faire des émissions "sérieuses"? La "masse" va déserter le petit écran et ira se divertir ailleurs.
Quoi faire alors?
Franchement? Je crois que je vais devenir totalitaire : taxer le divertissement! ;-)
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