04 décembre 2005

À mi-cure de désinblogsication

Pour tout vous dire, je suis en cure de désinblogsication. Les premières semaines de blogstinence ont été extrêmement difficiles, je l'avoue. J'ai même souvent récidivé en utilisant le mode brouillon pour que ma blogaddiction ne soit ni vue, ni connue...



Il a d'abord fallu que je prenne conscience que j'étais inblogsiqué, que j'admette ma blogdépendance. Et puis que je prenne la seule décision logique et cohérente à la suite de ce constat : celle d'arrêter de bloguer chaque matin comme un malade. Pendant qu'il était encore temps. D'arrêter, point. Sans gomme blogorette, sans patche antiblog, sans coach ni thérapeute pour me déblogrammer, sans séjour possible dans une maison de désinblogsication. Arrêter tout seul et tout de go de bloguer frénétiquement...



Pas facile! Je préfère ne pas élaborer là-dessus.



Hier, rien que pour tester l'état de ma bloguite -- juré, rien que pour tester! --, je suis retourné dans ma blogosphère, chez Bloglines. Vous ne le croirez pas mais je n'ai pas paniqué en apercevant les centaines de billets qui étaient là, en attente d'être lus. Des centaines; peut-être même plus. Or, je ne me suis même pas demandé par lequel commencer. Et je n'ai pas fait d'anxiété à la pensée que je n'aurais jamais le temps de tous les lire risquant ainsi de rater ceux qui en valent peut-être la peine... J'ai tout simplement fait lentement défiler la liste de mes abonnés rss avec le nombre de leurs billets non encore lus, en me demandant ce qu'ils pouvaient bien encore écrire et avoir écrit depuis le début de mon désaccrochage...



Oui, c'est vrai, je suis allé jeter un coup d'oeil aux textes de quelques blogueurs sûrs, les pédagogues d'Opossum, pour ne pas les nommer. Un test pour me rassurer, rien de plus : juré! Or, je les ai trouvés encore eux-mêmes, encore capables de se mettre en maudit même engoncés dans leur nouvel emballage corporatif! J'ai failli craquer, preuve que je suis encore à fleur de pot. Mais je me suis finalement retenu : pour prévenir toute rechute, je n'ai publié aucun des commentaires que j'avais pourtant commencé à blognoter...



J'entreprends maintenant la phase déterminante de ma désinblocsication : faire face à la réalité bien réelle qui m'entoure, cesser de trop l'imaginer noire ou blanche et en apprécier plutôt les couleurs toutes en nuances et sentiments. Agir. Réagir verbalement à tout le moins. Lutter contre le blocage.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Lis-tu les commentaires au moins ? Si oui, bon courage ;-)

J'ai eu un petit passage comme ça : plus le temps ni l'envie de lire mon agrégateur...

Mais cela va mieux.

Jean Trudeau a dit...

Si je lis les commentaires?

Ils font partie de mon inblogsication, justement : incapable de m'en passer, surtout lorsqu'ils viennent d'outremer.

Parlant d'agrégateur... Merci de m'avoir mis sur la piste de netvibes.com : j'ai tout de suite eu la piqûre! (Comme tu le vois, je ne suis pas encore guéri.)