27 décembre 2004

Bloguer, ça fait du bien!

    Premier volet d'un bilan après trois cent soixante jours de billets quotidiens dans Franchement! et au bout de vingt-six mois d'essais et erreurs dans cinq autres blogues.

Impossible d'échapper un jour ou l'autre à la réclusion. Rejet intempestif, congédiement, maladie, accident, malheur sur malheur parce qu'un n'arrive pas sans l'autre, peur d'avoir peur, ras-le-bol-soudain-de-la-civilisation... et te voilà reclus, te retrouvant plus ou moins seul avec tes cinq ou six sens et du temps pour jongler avec la vie et ses mots, du temps pour écouter, regarder, même lire si on te l'a appris. Tu accumules ainsi des sons, des images, des idées sans trop savoir qu'en faire... Tu parcours espérément les annonces petites et grandes à la recherche d'une fenêtre sur le monde, d'une porte entr'ouverte...



C'est avec un court billet un peu 'cochon' que, le 8 novembre 2002, j'osais lancer un premier blogue après avoir découvert et expérimenté combien il était facile de publier des textes en ligne avec Blogger. Il avait pour titre : AU PALMARÈS DE LA BÊTISE.



J'ai lu cette semaine dans L'Avenir & Des Rivières (sic!) -- hebdo gratuit de Bedford et Farnham --, édition du 2 novembre 2002 :

« Travailler Porcs et Âmes!
F. Ménard, le plus important
producteur de porcs du Québec,
recherche des passionnés
pour vivre l'aventure de l'élevage porcin. »


Après le concours des producteurs de porcs du Québec « Le porc, j'adore! », il fallait s'attendre à ce qu'un jour les gourous de la secte porcine recrutent des adeptes.


Je me rappelle de la satisfaction que j'ai alors ressentie d'avoir pu exprimer ainsi mon indignation à la face du monde. Même satisfaction il y a trois jours après avoir exprimé ouvertement ma profonde déception de voir le Mouvement Desjardins laisser tomber un à un les villages (et les paroisses) qui l'ont mis au monde.



Bloguer, qu'ossa donne? En premier lieu, ça me fait du bien. Du bien d'exprimer ici de l'indignation, là de l'émerveillement, ailleurs un questionnement... et de pouvoir les partager, qui sait, avec des gens comme moi reclus mais libres, mais aussi avec tous les autres à l'air libre mais en sursis.


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