17 octobre 2004

Sex without love?

Dave Pollard et Denise Bombardier parlent tous deux de sexe dans leur dernier texte. Et ils réussissent tous les deux à en parler sans utiliser une seule fois le mot amour. Je trouve cela étrange mais pas tellement étonnant. Le sexe médiatisé, lorsqu'on y pense, ne peut être que le sexe sans amour, le sexe commercialisable. Et c'est le sexe à la mode du jour.



Dave Pollard réussit à résumer en quelques paragraphes l'essentiel de ce que devrait être l'éducation sexuelle aujourd'hui. Cependant, son approche est uniquement axée sur le plaisir. Or, je crains que les incessants débordements du sexe publicisés ad nauseam dont parle Denise Bombardier ne soient justement causés par l'hypermédiatisation du plaisir et la quasi occultation de l'amour. Je m'aventure peut-être un peu en faisant cette affirmation, mais je suis convaincu que le paroxysme du plaisir sexuel ne peut être atteint que dans une démarche amoureuse pour le meilleur et pour le pire. Le plaisir sexuel augmente avec l'amour.



Dans une société de fast-food et de just-in-time, il n'est pas étonnant qu'on donne dans le just-fast-sex. Or, il n'y a rien de satisfaisant là-dedans. C'est comme manger et avoir toujours faim. Et ce ne sont ni les publicitaires, ni les médias qui feront la promotion de l'amour véritable. Tout simplement parce que l'amour véritable n'est pas très porté sur la consommation à tous crins.






Aucun commentaire: