13 septembre 2004

Publicité « no-fault »

Dans les médias, il est difficile de ne pas faire une association entre les images qu'on nous présente chaque fois qu'il y a un accident de la route -- comme le carambolage des derniers jours -- et celles des messages publicitaires des constructeurs automobiles qui annoncent leurs véhicules entre deux nouvelles. D'un côté, on fait la promotion de bolides rapides et 'sécuritaires'; de l'autre, on montre des images de véhicules tordus, méconnaissables, juste bons pour la ferraille en mentionnant la plupart du temps la vitesse comme cause probable de l'accident.



Dans tous les cas il n'y a que des victimes : des morts, des blessés et nous tous assurés dociles qui n'en finissons pas de payer des augmentations de primes. Personne n'est responsable. Conséquence de notre régime public d'assurance sans égard à la responsabilité? L'accident et ses victimes passent vite aux statistiques et, comme si de rien n'était, les 'grands' de l'auto continuent à faire la promotion de la performance sécuritaire flamboyante à bon prix.



Que des victimes? Pas tout à fait : les fabricants et les vendeurs de chars y trouvent leur compte avec les assureurs et les grandes agences de publicité. Sans être inquiétés : no-fault. Sans égard à leur responsabilité, même si on sait très bien que la promotion de la vitesse tue.



Les messages publicitaires devraient au moins être signés : on devrait y trouver le nom de l'agence avec son numéro de téléphone et son adresse de courriel. L'anonymat actuel favorise et perpétue l'inconscience et l'irresponsabilité des annonceurs. Et puis, si la publicité était signée, on y trouverait moins d'horreurs parce qu'elles seraient vite pourchassées.



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