23 juin 2004

Les deux faces péquistes

Pour des raisons historiques, géographiques et réalistes, je suis un nationaliste convaincu que la place du Québec est dans le Canada. Le Québécois type qui ne trouve aucun parti pour le représenter. J'ai déjà eu beaucoup de sympathie pour le parti Québécois, au moment où il représentait bien nos aspirations en prônant fièrement la souveraineté association. Mais les choses ont changé avec le pouvoir et le temps.


Les commentaires des porte-paroles du PQ à la suite des référendums du 20 juin dernier sur les défusions municipales sont typiques à cet égard. Ils ne visaient visiblement à faire ni la promotion de la souveraineté ni celle de l'association, mais plutôt à attiser les affrontements entre francophones et anglophones en soulignant que ces derniers avaient dans l'ouest voté en bloc pour l'autonomie (défusion), contrairement aux francophones de l'est qui ont préféré l'association (fusion). Votre discours, mesdames, messieurs du PQ n'a fait que révéler un peu plus votre double face : comment pouvez-vous prôner l'indépendance du Québec comme moyen de préserver l'identité québécoise et en même temps dénoncer les contribuables des municipalités anglophones de vouloir préserver leur identité en choisissant de vivre dans des villes autonomes au sein de l'agglomération montréalaise?


Le Québécois type ne se reconnaît pas dans ce genre de déclarations. Et si vous êtes pour continuer ainsi dans la voie de la petite politique et de la stratégie de bottine, vous devriez peut-être songer à changer de nom.


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