04 janvier 2004

J'achète, donc je suis.

En écho à un cri de la raison et du coeur :
« Mais le vecteur numéro un du dépouillement de nos valeurs fut sans contredit la marchandisation à outrance de toute l'activité humaine. À la religion catholique s'est substitué le sacro-saint credo de la performance et de la consommation. Du citoyen que nous aspirions tous à devenir, nous sommes plutôt devenus des consommateurs ou encore des travailleurs en constante compétition les uns contre les autres. Dans les deux cas, c'est toute notre identité comme individu qui s'y retrouve. Le grand laissé-pour-compte de ce changement est cependant notre identité en tant que collectivité. Celle-ci n'a plus de place. De cette soustraction identitaire, il ne reste plus que l'individu. »


Daniel Lévesque, « Les raisins secs de la colère », dans Le Devoir, édition du samedi 3 janvier 2004


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